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ELECTIONS AGL: LES JEUX DE POUVOIR DES INTÉRÊTS NON-COMPOSÉS

Première victoire de l’AGL pour cette belle saison de printemps : les étudiants ont voté. L’amertume est au rendez-vous, que ce soit dans la saveur de la bière fraiche des victorieux ou dans le tourment de ceux qui estiment avoir perdu.

Et pourtant, avec un seuil d’approbation tout juste dépassé et 23% d’étudiants votant, peut-on vraiment se considérer comme victorieux ? Il est facile de se réconforter en se disant que le climat de peur dû aux attentats devrait être en mesure de porter le chapeau de ce score décevant. En enlevant la poutre de notre œil, voyons plutôt ces étudiants qui clament haut et fort ne plus se sentir représentés par ces représentants, conseillers et membres de comité, commissions ou que sais-je, si éloignés de notre « simple » réalité.

 

De nouveau, il est facile de pointer du doigt le manque de sensibilisation des étudiants aux choses politiques, à tel point qu’ils pensent parfois ne plus avoir besoin de représentants. Mais ce n’est pas une raison - bonne ou mauvaise - pour se permettre de s’enfoncer encore plus dans les attitudes politicardes au possible. L’AGL est avant tout là pour relayer l’information aux étudiants or ce travail est rendu difficile par le fossé qui se creuse entre ceux qui se sentent élite politique et les étudiants. Élite politique paternaliste et persuadée de détenir les clés pour apprendre aux étudiants comment raisonner ou que penser de sujets variés et surtout divers.

 

Devons-nous suivre ce qu’il se passe dans « la cours des grands » - rue de la loi - ou se rendre compte que même s’il n’y a pas crime, c’est pire : il y a faute ? Un Premier ministre pourrait être parachuté à ce poste sans que les citoyens n’aient quoi que ce soit à dire. Pour peu que le roi approuve et le nomme lui et les membres de son gouvernement. Alors, au sein des étudiants, qui est le roi ? Et nos présidents sont-ils rois ? Quels sont les jeux de pouvoirs qui amènent à ce que tout à coup, une personne gravitant autour des instances de pouvoir se retrouve parachutée à la tête du comité ? Alors que d’autres membres du comité de cette année semblent être bien plus compétents pour assumer ce rôle !

 

Comment faire en sorte que les étudiants ne se sentent pas floués si après les avoir presqu’harcelés pour qu’ils aillent voter, ils se rendent compte que leur potentiel président (si le conseil l’approuve) est arrivé 45ième de sa liste et n’est même pas élu au conseil. En d’autre terme, les étudiants ne l’ont pas choisi pour représentant, mais, parce qu’il y a un énorme mais, un illustre inconnu dans ce système si opaque, a décidé que ce serait une bonne chose qu’il devienne co-président de l’AGL. Génial ! Et pourquoi ne pas désigner le recteur, le Premier ministre pour être co-président, tant qu’ils y sont ?

 

Désigner… là est le mot qui blesse. Cet étudiant a-t-il vraiment été désigné pour être co-président ? Cela semble absurde et voudrait dire que parmi les 44 personnes (uniquement dans sa liste) ayant plus de voix que lui, absolument aucune n’aurait pu avoir plus de compétences que lui pour assumer ce poste. Avouez que c’est assez particulier.

 

Et puis en observant sa potentielle co-présidente, tout l’effort entrepris pour masquer ces jeux de pouvoirs s’effondrent. Et oui, elle est arrivée troisième de sa liste et il pourrait advenir que ce soit uniquement par démocratie que ce poste lui ait été accordé. Et encore ! Le dessous des cartes montre des heures de négociations, sans parler des mesquineries, des humiliations, des faux-semblants et j’en passe. Oui, les étudiants font aussi bien que leurs ministres fédéraux.

 

Quoique… Avez-vous déjà vu un ministre ne jamais entrer en fonction et devenir ensuite Premier ministre ? Parce que votre co-président l'a fait, elle. Chers ministres, voici le nouveau tremplin vers le sommet : prenez fonction de président de conseil (équivalent de la Chambre ou du Sénat), cumulez avec d’autres postes dans l’administration mais surtout, n’exercez pas votre fonction de président pendant la durée de votre mandat. Vos pairs et leur obscures procédures vous catapulterons à la proue du navire.

 

Chers amis, arrêtons de nous voiler la face, juste en face de vous, la plus grande mascarade est jouée au sein même de la création du comité de nos prochains représentants. Ne vous inquiétez pas, ils ne se soucient point de vous et ne vous attendez pas à ce qu’ils fassent tellement de choses pour vous : demandez-vous plutôt quels sont leurs intérêts personnels. Parce qu’au final, le seul qui clamera vous avoir représenté sera leur CV.

 

Pour le Kot Citoyen,

Coco et Sim

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