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Critiques du CinéForum

Ce mois-ci le CinéForum vous gâte avec pas moins de trois critiques. De Boyhood, une critique plutôt controversée, jusqu'à celle de Whiplash qui s'accorde à l'avis général, tout en passant par Big Hero 6, qui nous ouvre au monde des dessins animés. Pour toutes les découvrir, rien de plus simple, rendez-vous sur notre site

Par un bel après midi d'automne, me faisant chier grave tout seul au kot je décidai de me rendre au cinéma. Mon choix fut rapide, sans hésitation je me rendit à la caisse électronique et m'empara d'un ticket pour Boyhood. Ayant entendu moult critiques élogieuses au sujet du film, je trépignais d’impatience et ne savais pas à quoi m'attendre. Allais-je être surpris par ce flim au concept déroutant et inédit ? C'est pendant une pub vantant les qualités du nouveau Magnum triple caramel chocolat édition 20e anniversaire que doutes et peurs m’ont envahi.

Prisonnier de son concept le film n'allait-il pas être qu'une collection de tranches de vie au scénario plat et dérisoire? La salle s’éteignit, le film commença et tout de suite je fus pris d'affection pour cette famille et ses membres. Toute la première partie du film m'emplit d'un sentiment de nostalgie et de tendresse, la catharsis faisait effet, à tel point qu'au fur et à mesure que ce sale gosse grandissait, je ne pus m’empêcher de m'identifier à cette tête à claque. Et la pour la première fois de ma life, je fus agacé à un tel point par un personnage fictif que je sortis de la salle. Je crois qu'il ne restait que 20 minutes de film mais je ne pouvais plus supporter ce spectacle. 

Ce gamin me cassait les burnes avec son air lymphatique, son phrasé monocorde et ses rêves d'artiste à deux balles, j'avais envie de lui mettre une rouste bien méritée. Donc, non je n'ai jamais vu la fin du film, peut être que par conscience professionnelle je la regarderai un jour mais pas tout de suite. Pourtant je n'ai pas détesté le film, je pense même que je l'ai vraiment aimé.

Les acteurs étaient justes, la photographie belle, la musique en accord avec l'ambiance du film, je n'ai même aucun reproche à faire au film, c'était une expérience forte et belle, à tel point que j'en suis sorti  énervé et chamboulé. Je pense que c'est pour ça qu'on va au cinéma pour vivre une expérience, pour s'identifier et pour ressentir. Ce sale gosse m'a énervé mais c'était sans doute parce qu'à travers lui je revivais des frustrations personnelles, des défaites et des rêves un peu oubliés.

Par Jordi Noé. 


Thriller musical : c’est ainsi que je décrirais le film s’il fallait le placer dans une quelconque catégorie. Difficile de sortir indemne de la salle tant la tension est forte entre Andrew, un jeune batteur de jazz prometteur (incarné par Miles Teller) et son inflexible mentor Fletcher (J.K. Simmons). Ce dernier incarne à la perfection son personnage tour à tour charismatique, fascinant, dangereux et totalement tyrannique. Il vient d’ailleurs de recevoir l’Oscar du meilleur second rôle.

L’atmosphère du film est étouffante, on peut ressentir la peur que Fletcher instigue dans chacun de ses élèves : rien n’est jamais acquis, il faut faire ses preuves en permanence et conserver sa place dans l’orchestre demande un investissement total de la part des musiciens. Le montage est rapide, tranchant, transporte le spectateur entre les studios de répétitions froids et fonctionnels jusqu’aux salles de concert feutrées, chaudes et lumineuses.

La performance de Miles Teller est tout simplement ahurissante. L’acteur, bien qu’ayant joué de la batterie durant des années, a appris à la perfection les morceaux et les joue tous lui-même (sur des pistes préenregistrées). Les questions de l’excellence et du sacrifice sont au cœur du film : jusqu’où aller au nom de l’art, d’une passion ?

Voici donc l’une des productions avec le plus petit budget à avoir été nommé pour un Oscar du meilleur film. Il n’a fallu que dix semaines pour tourner, éditer et le soumettre au festival Sundance ; ce qui démontre encore une fois que dans le cinéma, il est possible de faire rimer petits moyens avec qualité et succès.

Par Thib Vincent. 

 


Parce que le cinéma c'est aussi les films d'animation, je vais aujourd'hui vous parler de Big Hero 6, dernier Disney en date. L'histoire est celle de Hiro Hamada, jeune orphelin de 13 ans, avec un cerveau et une imagination a en faire pâlir Steve Jobs. Il va se lier d'amitié avec Baymax, robot aux allures de Marshmallow inventé par son frère. Après un terrible incident, Hiro, Baymax et quatre amis de l'université de son frère vont devenir les Big Hero 6, avec chacun sa spécialité. Rien que le nom de la ville vous mettre la puce à l'oreille sur l'intrigue de l'histoire : San Fransokyo. En effet, on a la fusion de la mégalopole américaine nombre de fois détruite par des combats dantesques entre super et anti héros, et la capitale mondiale de la robotique. Nous assistons donc à de la science-fiction plutôt que l'imaginaire habituel des dessins-animés. 

Depuis le rachat par Disney en 2009, c'est le premier long-métrage d'animation des studios à utiliser des personnages de Marvel. On y voit tout de suite les clés des deux univers, avec les émotions d'un coté, et les scènes d'action de l'autre, parfois même un soupçon de The Avengers, le mélange opère. Les rappels que Hiro est orphelin sont subtilement orchestrés par les apparitions de sa tante qui tant bien que mal essaye d'être la super maman qu'il n'a jamais eu, tandis que les scènes d'action sont haletantes et ne dépassent que rarement l'excès. Encore un point positif, ce sera l'habituelle qualité de réalisation des films d'animation des dernières générations, ce n'est pas pour rien qu'on les retrouve en boucle sur les écrans des magasins Hi-Fi. 

 

 

La où le bât blesse, c'est l'utilisation d'ascenceurs émotionnels déjà trop visités en fin de films destinés aux enfants, et du coup de plus en plus prévisible dans ce scénario. Pour ne pas vous gâcher l'histoire, je me contenterai de dire qu'au moins trois rebondissements se placent après que la quête principale se termine. Si ils ne détruisent pas l'oeuvre, l'attention portée aux dernières minutes est clairement diminuée. 

Bref, dans la suite de How to train your Dragon et Frozen, ce dessin-animé a encore de quoi faire sourire et pleurer un adulte, et même de quoi bien vous faire rire ! 

Par MistER PInk. 

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