Sensibilisation

Face à notre plus grand défi !

Dans un de ses billets relayé par divers journaux, l’Observatoire de Mauna Loa à Hawaii a officialisé le fait que le réchauffement climatique était devenu totalement irréversible. En effet, il s’est avéré que la concentration du CO2 de l’atmosphère terrestre avait officiellement atteint un taux de 400 ppm (parties par millions). Ce taux avait été atteint une première fois en 2013 – et ce depuis 3,5 millions d’années – à plusieurs endroits du monde (Canada, Équateur, Norvège,…), pour ensuite atteindre un taux supérieur à 400 ppm en 2015.

Mais si une telle proportion a été atteinte il y a de ça quatre ans, pourquoi n’en avons-nous pas été tenus au courant à ce moment, mais surtout, pourquoi est-ce que cela ne redescendrait plus comme cela a déjà été le cas ? Laissez-moi vous expliquer en quelques mots. En gros, selon l’observatoire hawaiien, c’est aux environs du mois de septembre que les taux de CO2 sont les plus bas, taux qui ont actuellement été estimés à 401 ppm, dépassant la proportion « normale ». Dès lors, atteindre ce taux en cette période est assez interpellant. En 2014, Ralph Keeling – géochimiste – avait déclaré que « ce qui se passait à partir de maintenant relève du climat et est toujours sous notre contrôle », il apparaît aujourd’hui que ces déclarations sont totalement désuètes.

Mais concrètement, qu’est-ce que ça pourrait avoir comme conséquence ? En premier lieu, nous pouvons nous attendre à une extinction de masse de plus en plus intense – là où plus ou moins dix-mille espèces s’éteignent chaque année. Avec une accélération du réchauffement climatique, les populations, tant humaines qu’animales, qui en pâtissaient en ressentiront doublement les effets. A cette vitesse, c’est un quart des espèces vivantes qui pourraient avoir disparu en 2050. Par la suite, et en conséquence directe de cette extinction de masse, nous pouvons aussi nous attendre à une rupture de la chaîne alimentaire avec un effet domino des plus incontrôlables. Cette réaction en chaîne n’a pas attendu l’annonce du taux de 400 ppm pour se faire observer : en effet, en Antarctique, l’augmentation de la température des océans affecte le développement d’algues marines, impactant l’entièreté de la chaîne alimentaire, en commençant par le plancton et se répercutant jusqu’au niveau des mammifères tels que les phoques ou les ours polaires. Ensuite, c’est l’élévation du niveau des eaux qui se fera ressentir et affectera les populations côtières, redessinant les littoraux et provoquant des migrations de masse vers l’intérieur des terres, plus ou moins de 13 millions de personnes d’ici 2100 selon les démographes ! En dernier lieu, on sait que l’excès de C02 dans notre atmosphère est absorbé par les océans, ayant pour effet de diminuer le PH et d’acidifier sa nature. Ce cas est déjà présent et responsable de l’extinction d’écosystèmes marins entiers.

Tout ça pour vous dire que cette annonce a eu l’effet d’une petite bombe dans nos communautés. Si le ton adopté était assez alarmiste, nous pouvons quand même espérer une réelle relance de la question écologique de la part de nos politiques qui devront adapter leur fonctionnement industriel et, comme le dirait David Black – expert en paléoclimatologie –, « Pour réduire la concentration de CO2 dans l'air, il ne suffira pas de développer des énergies renouvelables. Il nous faudra aussi trouver des moyens pour capturer le dioxyde de carbone que nous avons émis dans l'atmosphère ». De plus, la ratification de l’Accords de Paris sur le climat qui surviendra dans quelques temps nous laisse percevoir une certaine lueur d’espoir en ce qui concerne notre chère planète bleue.

 

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