Sensibilisation

Comment s’informer quand on est un jeune étudiant fauché et pressé ?

Entre le prix des journaux papiers qui ne fait qu’augmenter, la TV absente de la plupart des kots qui t’empêche de regarder François de Brigode, seul ton ordi semble être là pour sauver ton esprit avide d’actualité. Mais comment (bien) s’informer à l’aune de l’informatique ?

Le blâme des journalistes est une tentation à laquelle il est facile de céder. On les trouve trop impartiaux, poussés dans le dos par les hommes d’affaires détenant les plus gros journaux. Les publicités pullulent sur les pages des quotidiens avec pour but de les financer. De plus, les suppléments lifestyle, mode, …ne seraient que de la propagande consumériste cachée. Certains, de gauche comme de droite, crient au complot de la presse qui, à force de louer le candidat Macron, a permis son ascension sans entrave sur le trône présidentiel (ou bien la défaite de Fillon suite à un acharnement médiatique).

 

Par ailleurs, on reproche souvent à la presse de ne pas être apolitique et de ne pas asperger ses articles d’un parfum neutre. Mais le rôle des journalistes ne serait-il justement pas de saler l’info, d’amener le débat public sur des questions de société en abordant un sujet précis?

 

Tandis que les journaux traditionnels clament leur objectivité, a contrario, d’autres médias, dits alternatifs, revendiquent haut et fort leur subjectivité. L’on peut citer notamment le blog Mediapart, qui se définit comme « un journal d'information numérique, indépendant et participatif » ou le site voxe.org et Explicite. Dans un autre style, Osons causer (oui moi aussi le «Wesh Wesh les amis» m’insupporte), Le fil d’actu ou encore plus récemment Entre guillemets font leur apparition sur Youtube. Ils proposent de donner un angle politisé à l’information, et ce de manière totalement gratuite. Quelle valeur a cette presse numérisée et comment se faire une opinion au sujet de ces nouveaux médias sans tomber dans un délire d’ado-bobo-gauchiste-acnéique ?

 

Il importe en premier lieu de savoir qui sont les auteurs de ces articles, vidéos, podcast radios, tweets, … émergeant tout doucement sur la toile. La majorité d’entre eux seraient des citoyens lambdas ou d’anciens journalistes. Néanmoins, ils prétendent tous s’exprimer de manière totalement indépendante et sous-entendent un placement politique à gauche. Ils ne se voient pas octroyer le statut de journaliste, et ne sont pas rémunérés (mis à part une éventuelle publicité présente sur le blog ou des dons). Leur volonté est d’agir face à une presse trop pressée qui les déçoit, d’émettre des opinions afin d’informer les gens et d’éveiller les consciences. Mais contrairement à la presse « classique », les médias alternatifs ne font pas l’objet d’un contrôle préalable par une agence de presse. Certes la liberté d’expression est reine dans ce domaine, mais tout et n’importe quoi peut y être dit.

 

Bien que la méfiance soit un réflexe naturel lorsque nous sommes amenés à consulter ces médias indépendants, pourquoi ne pas plutôt y voir un moyen de diversifier son information ? C’est en consultant différentes sources que l’on sera amené à mieux comprendre un sujet. Il est d’ailleurs étonnant qu’aucun soupçon ne s’éveille en nous lorsque nous lisons les articles des plus grands quotidiens belges et internationaux, écrits à la hâte sous la contrainte de notre monde voulant l’info « en temps réel ».

 

Bref, tu l’auras compris, pour être un jeune fauché mais informé n’hésite pas à aller faire un tour du côté obscure des médias pour alterner avec tes notifs de Le Soir.

 

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