Sensibilisation

Des taxes pour les gros? Une controverse qui envoie du lourd

Connaissez-vous les Fat Taxes?

L'obésité, outre les stigmatisations et moqueries dont elle est victime, peut vous coûter bien cher... Au sein de gouvernements ou dans les avions, de quoi motiver le portefeuille de Bouboule à réduire son cholestérol!

Surveille ton bide à bière, cher étudiant, il pourrait te coûter cher !

Oui enfin, du moins selon les plans métaboli… pardon, diaboliques que tentent de mettre en place certains gouvernements, entreprises et Commissions de Santé. Projets qui à ce jour sont majoritairement restés infructueux (bien que lesdits planificateurs eussent sans doute préféré le fruit au glucose)…

Vous n’êtes pas sans savoir que notre bon vieil irlandais Ryan, ami de nous autres étudiants sans le sou, n’hésite pas dans sa cupidité jaune et bleue à voler (dans les deux sens du terme) ses clients par d’alambiqués stratagèmes. Taxes de dernière minute, nouvelles dimensions restrictives de bagages, tombolas, check-in on line 2h à l’avance,… On aura tout vu. Tout ?

Jusqu’aux taxes sur l’obésité, eh oui ! On paye bien des suppléments pour poids de bagage excédentaire, pourquoi ne pas faire douiller les bourrelets ?

De fait, il est un peu injuste de sanctionner les surplus d’un maigrichon de 70kg bagage compris, lorsqu’un passager de 150kg à petit balluchon se frotte les mains.

Économiquement parlant, cela se tient, nous dira Michael O'Leary (directeur de la ligne aérienne low cost). Socialement, on peut le dire : ça ne manque pas d’air !

Divers analystes se sont penchés sur la question, proposant plusieurs solutions sur l’adage « payez-ce-que-vous-pesez » (prix au kilo pour tous, prix moyens avec suppléments si embonpoint ou classification des voyageurs lourds/normaux/légers à prix fixes).

Il va sans dire que cette proposition formulée en 2009 eût pas mal de plomb dans l’aile, et beaucoup de mal à décoller…

Les protestations, criant à la discrimination des ventripotents, ne se firent pas attendre (et on peut difficilement leur donner tort) ; tant et si bien que le géant du voyage assailli par les plaintes fut contraint de renoncer à l’idée.

Rassurons-nous, notre cher voisin de siège aux amas de calories débordant sur nos accoudoirs pourra continuer à grignoter en toute tranquillité !

Mais l’histoire, si elle ne fit pas long feu au sein des compagnies aériennes, ne s’arrête pas là… Un billet (Ryanair ou non) pour le Japon vous le prouvera, la minceur est de choix !

Croyez-le ou non, depuis 2008 dans les contrées nippones (où l’individu bloblottant a néanmoins toujours été un phénomène rare), une loi sanctionne l’obésité… Nipaposib ?

Et pourtant ! Afin de réduire le coût et l’effectif d’interventions dues à l’obésité, le taux moyen de cholestérol et le nombre de diabètes, maladies cardio-vasculaires, etc. le gouvernement a mis en place un programme anti-métabo (ndlr au pays du soleil levant, on ne parle pas d’obèses mais de « métabo »). Celui-ci oblige les entreprises à organiser chaque année une visite médicale pour tous les employés de 40 à 74 ans, durant laquelle est mesuré leur tour de taille : surveillé si au-delà de 85 et 90cm respectivement pour ces hommes et ces dames ; sanctionné d’une amende -et d’une tache dans l’honneur japonais- s’il n’a pas baissé dans les mois suivants…

Les seuls citoyens volant roulant au-dessus de la loi ne sont autres que les Sumos, véritable dieux vivants adulés par tous [avis de disparition : si vous trouvez la logique, merci de contacter le 000 111 222].

«On l’appelle Boubouuule, elle marche pas elle rouuule, elle nage pas elle couuule», tout ça c’est fini ! Également soucieux de voir croître continuellement le nombre de citoyens graisseux, d’autres pays ont proposé des procédés économiques visant à stopper le phénomène, répondant au doux nom de FAT TAX.

En 2011, le Danemark a ainsi imposé des taxes sur le lait, le sucre, les pizzas, le beurre, le fromage, l’huile, etc. Pas de bol pour les bouffis ! Face à l’échec cuisant de ce programme, la privation ne dura heureusement qu’un an.

Le Royaume-Uni et les États-Unis sont aujourd’hui encore en discussion pour mettre au point des dispositifs similaires, mais cela se révèle difficile sans se voir jeter l’opprobre !

Conclusion de l’étudiant néolouvaniste : engloutis des orgies de frites au Goldway tant que c’est permis, après la taxe tu mangeras des fruits (Amen).

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