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Geert Bourgeois à l'UCL

Ce mercredi 20 septembre, le Ministre-Président du gouvernement flamand Geert Bourgeois (NV-A) était l’invité de la traditionnelle leçon inaugurale de sciences politiques de BAC 1. Il succède ainsi à d’autres figures politiques majeures (Charles Michel en 2015, Paul Magnette en 2016). Plusieurs membres du Kot Citoyen étaient à l’Aula Magna pour assister à cet événement qui s’avérera plus houleux que les précédents.

Un contexte politique tendu

Force est de constater que la précision de Min Reuchamps -l’un des professeurs organisateurs-, selon laquelle G. Bourgeois était invité en temps que « personnalité institutionnelle » plutôt que comme cadre de son parti, n’aura pas suffi à calmer les ardeurs critiques de nombreux étudiants disséminés dans l’assistance. La venue du « premier Flamand du pays » se situe en effet dans un contexte politique tendu : les remous provoqués par la politique migratoire « musclée » de Theo Francken (secrétaire d’Etat fédéral à l’Asile, appartenant au parti mais pas au gouvernement communautaire de G. Bourgeois), qui ont valu à ce dernier de nombreuses critiques venues tant du monde politique que de la société civile, occupent toujours une large place dans l’actualité médiatique. C’est d’ailleurs quelques jours seulement avant la venue de G. Bourgeois à l’UCL que s’est déclenché le scandale du « #opkuisen », T. Francken exprimant en ces termes sur Twitter qu’un parc bruxellois avait été « nettoyé » des sans-papiers qui s’y trouvaient.

Une intervention chahutée

La venue de l’une des têtes de file de la NV-A n’était pas pour plaire à tous les étudiants, et ceux-ci se sont attelés à le lui faire comprendre. Accueilli d’abord à l’entrée de l’Aula Magna par une dizaine de manifestants de l’action néo-louvaniste de soutien aux migrants, Geert Bourgeois fut ensuite la cible d’invectives durant toute la durée de la conférence. Il y répondra notamment durant la séance de questions-réponses, arguant que T. Francken ne ferait que suivre la politique du gouvernement belge, et qu’il y aurait à ce sujet « beaucoup de malentendus ». La politique menée par T. Francken serait « très correcte et humanitaire ».

Un discours musclé

Même en dehors des questions migratoires, le Ministre-Président flamand n’a pas évité les sujets polémiques, notamment communautaires. Se définissant comme un « patriote flamand », l’épithète « nationaliste » étant selon lui trop connoté historiquement, G. Bourgeois s’est d’ailleurs gardé de prononcer une seule fois le mot « Belgique » au cours de son exposé. Bien plus, il estime que, au contraire du sud du pays, « la Flandre est une nation ; les Flamands ont une identité propre ; les Flamands sont porteurs d'une conscience nationale ».

L’invité du jour a ensuite développé le contenu de ses engagements politiques, notamment en tant que chef du gouvernement flamand. Il n’a pas manqué, au passage, de tacler la politique du gouvernement wallon. Sur l’enseignement, il a souligné que selon les enquêtes Pisa, les élèves wallons avaient, dans certaines matières, une année scolaire de retard sur la Flandre. Sur le plan du commerce extérieur, il a également regretté l’accueil réservé au CETA en Wallonie.

Et vous, qu’en avez-vous pensé ? La venue de personnalités politiques polémiques est-elle souhaitable ? La NV-A prépare-t-elle un nouveau positionnement communautaire ?

Soyons critiques, soyons citoyens !

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