Louvain-la-Neuve

Humans of LLN #9 : Vero du Goldway

Véritable temple de la gastronomie néo-louvaniste, le Goldway est depuis 1989 le refuge des étudiants affamés aux petites heures du matin. Sanctuaire de l’excellence culinaire pour certains, gargote mal famée pour d’autres, il n’en demeure pas moins que le célèbre restaurant de la place Agora reste une institution pour notre ville et ses habitants. En effet, le fast food fut témoin des différentes mutations qu’a connu Louvain-la-Neuve à travers les décennies, de l’arrivée de l’Esplanade à l’introduction des gobelets réutilisables. En cette rentrée académique, Louvainfo vous propose de découvrir en exclusivité Véro, la fameuse tenancière de cet établissement. 

Si presque tous les étudiants connaissent Véro et son impeccable chemise blanche, peu d’entre eux savent qu’elle a obtenu en 1983 son diplôme en biologie de l’UCL. Décidant de choisir une voie différente de celle de son domaine d’étude, elle fonde le Goldway (alors une discothèque) avec son homme de l’époque. « Mais nous souhaitions nous séparer du monde de la nuit, nous nous disions que nous allions vivre un peu plus la journée ». Ainsi naquit en 1989 le plus célèbre fast food de Louvain-la-Neuve. « Nous qui pensions vivre la journée et pas la nuit ben voilà on est retourné à la nuit (rires), parce que les ventes sont plus fortes la nuit et ce depuis le début. Ça a toujours été comme ça, un peu déséquilibré avec la vie sur le site ».

Si vous aussi vous avez été un jour client du Goldway, il est vraisemblable que vous ayez gardé un souvenir en particulier. Que ce soit simplement sa décoration si particulière ou un échange alcoolisé avec un membre du personnel, il est fort probable que vous vous souviendrez de cet établissement pour une raison spéciale. Quelle est donc l’anecdote qui aura marqué le plus la mémoire de Véro ? « Un jour, un groupe de 5, 6 amis se sont lancés le défi de rentrer complètement nus par la porte de derrière, de traverser toute la pièce à la queue leu leu avec leurs floches qui… , de sortir par la porte de devant puis de rentrer, cette fois-ci habillés, pour commander ». Véro nous conte également, dégoûtée, que pendant un enterrement de vie de garçon, le futur marié s’est amusé à déposer ses parties intimes sur le comptoir.

Selon Véro, ces excès datent d’il y a quelques années, à une époque où les règles encadrant la guindaille étaient encore inexistantes. « Avant c’était 5-6H, il n’y avait pas de restrictions, c’était très laxiste. Puis après est arrivé ce centre commercial. Donc à partir du moment où les activités commerciales arrivent, que l’immobilier monte, que les gens achètent des appartements bien chers, il faut plaire à cette clientèle-là. Donc petit à petit la ville devient plus normale, moins campus d’étudiants. L’équilibre entre les populations fait que maintenant il y a plus de résidents que d’étudiants. Alors qu’il y a encore 20 ans, la ville était véritablement livrée à ces derniers».

Au fil des années, le Goldway a vu défiler nombre des clients dont certains sont désormais de véritables personnalités publiques. On peut citer la femme politique Joelle Milquet (qui était, pour l’anecdote, particulièrement active dans la Revue de la faculté de droit), la journaliste Anne Delvaux ou encore le ténor du barreau tournaisien Jean-Philippe Rivière, qui défendra l’assassin présumé du Bourgmestre de Mouscron et qui a été le conseil de Sabinne Dardenne pendant l’affaire Dutroux.

Quand on lui demande qui sont ses clients préférés, Véro nous répond : « en tout cas, pas ceux du vendredi soir ! ». « C’est avec le Cercle de Droit que l’on a les meilleures relations pour le moment », nous confie-t-elle, « même si cela change en fonction des années ». En effet, Véro garde en bon souvenir du CESEC et de son président d’il y a trois ans, Maxime Winandy, pour lui avoir permis de monter sur scène lors de leur Revue à l’Aula Magna (et non pas, comme désormais, à la Salmigondis). Mais les cercles ne sont pas les seuls à être dans le cœur de Véro, elle apprécie également particulièrement certaines régionales, Julien Barreau de l’AGL ainsi que le Kot à Jeux. « Mais on aime tous nos clients, on aime tout le monde. Mais évidemment ceux qui viennent plus souvent on a un meilleur contact avec eux, on a un petit coup de cœur. »

Un néophyte de la carte du Goldway pourrait se retrouver perdu devant la kyrielle de mets proposés. Quel plat choisir au moment de passer commande ? Si la préférence de l’équipe de Louvainfo va au Jalapeno et au milk shake, Véro, elle, a un coup de cœur pour le Suprême Cheese, car celui-ci « reste le plus international des hamburgers. Il est servi avec mayonnaise, moutarde et ketchup. Si un Américain vient ça va lui plaire, idem pour un Italien ». Alors, lorsque vous sortez de vos cours à l’Agora ou que vous avez une petite faim à 3h00 du matin, n’hésitez plus à aller vous sustenter de ce délicieux hamburger ! 

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