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Les critiques du Cinéforum : No

NO fait partie de ces métrages que l’on apprécie sans vraiment savoir pourquoi. Heureusement pour vous, le CF a fait la rétrospective nécessaire à comprendre les clefs du succès de celui-ci.

Le réalisateur Chilien Pablo Larraín, a magistralement porté ce film. Il faut vous admettre que les films historiques et politiques ne sont pas ma tasse de thé, alors pourquoi choisir de le congratuler ? C’est très simple : au-delà de la richesse et l’intelligence de l’histoire racontée, il y a une vraie prouesse esthétique. La surprise quant à la qualité avec laquelle sont intégrées les images d’archives est là, à tel point qu’on se demande à la fin « Quelles images sont réelles, et quelles images ont été tournées ? ». Pour anecdote, Larraín, a fait le choix de tourner avec 4 caméras d’époque pour maintenir cette esthétique. Résister à l’avènement de la HD : voilà la première clef du succès !

Une autre prouesse esthétique : Les costumes et les décors. Il n’est pas nécessaire d’en dire plus, ce film est un retour vers le passé : Bienvenido en 1978 ! Gael García Bernal, acteur principal, est simplement MAGISTRAL. Via un jeu simple, efficace, jamais sur-joué, jamais sous-joué, il nous emporte dans l’atmosphère particulière de la fin de Pinochet. Son personnage est un publicitaire embarqué dans la campagne du NO lors du référendum sur la présidence de Pinochet. Jeune, ambitieux et désireux d’allier marketing et politique, il se retrouve dans une lutte contre son propre camp. Il devra en effet convaincre les dirigeants de la campagne de lui faire confiance avec un slogan qui choque les victimes du régime : « Chile la alegria ya viene ». Il n’hésitera pas longtemps à se mettre en danger ainsi que sa famille au nom du NO. C’est un personnage fort et ambitieux (à l’image du Che de l’acteur Mexicain incarnait 8 ans plus tôt dans Carnets de voyage /Diarios de motocicleta).

Le film est également ponctué d’éléments de la vie quotidienne, ce qui lui donne un rythme agréable et nous attache aux personnages fascinés devant l’usage d’un micro-ondes! Nous suivons René (alias Gael García Bernal) sur son skateboard, lui donnant un air d’adolescent révolté, une image qui correspond au projet qu’il défend. Sont alors alliées une révolution politique, mais aussi culturelle et technologique.

Bref une histoire riche, réelle, magistralement réalisée avec des acteurs efficaces, voilà les clefs du succès. Je pense pouvoir dire au nom du cineformum « Vamos a decir que SI ». Pour en juger par vous même, nous vous invitons le mardi 22/04 au STUDIO11 à 21h00.

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