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Le monde entier est à la maison

La pandémie à laquelle nous faisons face en cette période semble engendrer une série de conséquences pour lesquelles nous ne sommes pas préparés. Peur pour notre santé, incertitude quant au futur... Elle soulève aussi tout un tas de questions concernant la gestion des ressources et les décisions prises par les autorités. Mais la réponse à la question que je vais poser ici est apolitique. Doit-on considérer cette crise uniquement comme une catastrophe ou est-il possible d’envisager une autre perspective plus positive ? Pour moi, c’est en cherchant dans la manière dont nous réagissons collectivement et personnellement que nous trouvons des pistes.

Par exemple, nous pouvons voir dans l’investissement des médecins et du personnel soignant l’expression d’un service et d’un altruisme sans faille. Face à leur attitude, nous réagissons également et montrons notre reconnaissance en sortant sur nos balcons et en chantant à l’unisson. Même si tout le monde ne participe pas à cette action, elle est la preuve que certains d’entre nous sont en contact avec ce sentiment si important pour notre bien-être : la gratitude. Il ne s’agit plus de savoir s’il faut soutenir cette action ou pas mais bien de reconnaître ce sentiment chez les autres et en nous-mêmes.

Les médecins voyagent parfois d’un pays à l’autre. Les frontières, bien que fermées, ne nous séparent plus. Nous sommes unis face à cette crise. Nos problèmes personnels disparaissent et deviennent nos problèmes à tous. Les différences qui nous séparaient s’effacent parce qu’elles sont superficielles. Nous n’avons peut-être pas tous l’habitude de nous voir comme une seule race mais si nous pouvons le faire aujourd’hui, pourquoi ne pourrions-nous pas le faire demain ? Il serait triste de l’oublier.

Nous nous entraidons, mettons en avant des valeurs de solidarité et restons calmes malgré la panique. La simplicité de l’instant prend le pas sur la frénésie du monde où la productivité régnait autrefois. Nous prenons du temps pour nous et apprécions des nouvelles choses. Finalement, nous vivons comme s’il n’y avait pas de lendemain. N’y a-t-il pas là un enseignement à tirer ? Il ne s’agit plus d’être pessimiste à propos du futur mais de se rappeler de l’importance de vivre le moment. Et si nous prenons soin les uns des autres, le futur ne peut être qu’assuré.

Dans la panique émerge un calme et dans ce calme les gens se souviennent de ce qui est important.  Alors, au sortir de cette crise, souvenons-nous de cela. Le jour où nous sortirons de chez nous, ne laissons pas nos activités reprendre sans réfléchir à ce qui s’est passé. Nous nous sommes rendu compte pendant un instant que la vie n’est pas que survie et qu’elle nous offre tellement plus. Solidarité, bienveillance, service, gratitude, union. Ce jour-là, nous sortirons de chez nous et nous pourrons enfin vraiment dire : le monde entier est à la maison.

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