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Pendant ce temps là, en Afghanistan...

Même si on en a très peu entendu parler, pas mal de choses furent bouleversées en Afghanistan dernièrement. En effet, des élections présidentielles se sont tenues, le 5 avril, puis le 14 juin 2014, afin de désigner le successeur du président controversé Hamid Karzai (limité à deux mandats).

On a alors pu observer trois quandidats potentiels ; Abdullah Abdullah, l’ex-chef de la diplomatie, l’économiste Ashraf Ghani, et un proche de l’ancien président Zalmaï Rassoul. Ce dernier fut rapidement mis hors course, avec seulement 11,5% au premier tour.

Ensuite les choses se sont sérieusement compliquée, lors du deuxième tour, le 14 juin. Et plus précisément, lors de l’annonce des résultats le 7 juillet 2014. En effet, Abdullah Abdullah a directement rejeté les résutats de l’élection présidentielle, ne voulant pas reconnaitre sa défaite, et dénonçant (à tord) les élections comme truquées. Celles-ci donnaient son rival, Ashraf Ghani, en tête avec 56%.

Devant ce début de crise et dans un contexte déjà plus que tendu au sein d’un pays déchiré par des années de guerre civile, le gouvernement américain mena une médiation par le biais de son secrétaire d’état, John Kerry. Les Etats-Unis ont bien évidemment leur épingle à tirer dans se jeu afghan ; Il s’agit du maintien des troupes américaines sur ce territoire. Maintien que refusait l’ancien président H. Karzai, décision qui devait alors prendre fin le 31 décembre 2014. Pour les américains, il faut donc un accord, peu importe lequel, pour finaliser la succession de H. Karzai, et renégocier le maintien des soldats sur le sol afghan.

Le 20 septembre 2014, c’est le coup de théatre. Les porte-paroles d’Abdullah Abdullah et d’Ashraf Ghani annoncent qu’une solution a été trouvée. En une cérémonie froide, sans enthousiasme et d’à peine quinze minutes, les deux hommes signent un accord qui semble historique ; Après un scutin présidentiel contesté, qui donne à l’Afghanistan un nouveau chef d’Etat : Ashraf Ghani. Mais en réalité, rien n’est réglé…

Le nouveau texte annonce un président, ET - nouveauté dans la constitution - un chef de l’exécutif, qui ne sera nul autre que Abdullah Abdullah. Le président devra donc partager avec lui la nomination des hauts fonctionnaires et des personnages clés du régime : gouverneur de la banque centrale, procureur général, directeur de la sécurité nationale… Le flou plane encore autour des fonctions du chefs de l’exécutif. Et ce flou va sans aucun doute accroître les nombreuses tensions déjà présentes entre les deux hommes.

C’est donc un accord très boiteux qui a été signé, entre deux hommes qui ne s’apprécient guère, dans un contexte géopolitique très tendu. Mais un accord qui ravit les américains car Ashraf Ghani et Abdullah Abdullah ont, tous deux, promis de signer le traité. Cela fait au moins un point sur lequel ils tombent d'accord.

 

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Simon/Carlos

Sources :
- Wikipedia
- Libération (http://www.liberation.fr/monde/2014/07/08/afghanistan-une-election-deux-gagnants_1059999)
- Le Figaro (http://www.lefigaro.fr/international/2013/10/14/01003-20131014ARTFIG00281-afghanistan-debat-sur-le-futur-des-forces-americaines.php)
- Le Monde (http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2014/05/15/abdullah-abdullah-et-ashraf-ghani-au-2e-tour-de-la-presidentielle-afghane_4418953_3216.html)

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