Actualité

Slovénie: des cyclistes dopés ?

Dopé ou pas dopé ?

Avec ses deux compétiteurs, Pogacar et Roglic, la Slovénie a complètement raflé la mise de cette 107ème édition du Tour de France. Cependant, plusieurs questions restent en suspens. Le territoire slovène sera-t-il encore assez grand pour ces deux champions ? Y a-t-il une histoire de dopage derrière cette victoire ?

 

Ce tour de France nous aura encore une fois montré que ce n’est pas dans les grosses casseroles que l’on fait les meilleures soupes. Partageant une longue frontière avec l’Italie ainsi qu’une passion dévorante pour le cyclisme, le peuple slovène s’est révélé être rempli de surprises et de forces. En 1991, la Slovénie pédalait à toute vitesse sur l’échiquier géopolitique pour acquérir son indépendance face à la Yougoslavie. Aujourd’hui, c’est sur le territoire français et ses cols majestueux qu’elle décroche un titre. Tadej Pogacare : ce nom doit désormais résonner aux coins de toutes les places, lieux publics et foyers. Il devient la fierté de toute une nation et tourne le dos aux nombreuses histoires de dopages de 2019 touchant le petit pays des Balkans. 

Ces dernières années, la petite république adriatique a connu un grand nombre de cas positifs au dopage. Ce sont 8 des 19 coureurs slovènes évoluant dans le World Tour, la première division du cyclisme, qui ont été testé positif à des produits dopant. En 2019, une grande opération «  Aderlass » à vue le jour. L’enquête dirigée d’une main de fer par la police allemande a permis de démanteler tout un réseau de dopage sanguin. D’après cette enquête, Mauro Gianetti, grand sportif durant le Tour de Romandie en 1998 aurait été hospitalisé en raison d’un cocktail de produits dopants. L’italien reconnu coupable de dopage était, comme Pogacar, membre de l’équipe UAE Team Emirates. De quoi éveiller quelques soupçons dans une équipe à la réputation salie par la triche.  Un ancien maillot jaune, Stéphane Heulot, soupçonne Pogacar de s’être dopé.  « Honnêtement, je ne regarde plus le Tour depuis dimanche et la montée du Grand-Colombier (victoire de Tadej Pogacar), confie-t-il. Je n’y arrive plus, en fait… Il y a des choses assez faciles à évaluer, quand même, en termes de performance. J’ai du mal à comprendre comment un coureur de 75 kg peut monter à une vitesse folle un col et maintenir sa montée ensuite. En termes de vitesse ascensionnelle, on a vu des trucs qui n’étaient pas possibles, non plus, pour certains… » Même si le slovène répondra très vite en niant les faits, le doute s’est installé. 

Dans le cyclisme moderne, plus l’effort est impressionnant, moins c’est bon signe. Toutefois,  il ne faut pas accuser sans preuves et salir la superbe de cet exploit sportif. Dans cette idée, Janko Dvorsak, président de l’agence antidopage slovène, s’exprime : « Malheureusement, nous avons eu beaucoup de cas positifs. C’est sans doute en raison de la proximité avec l’Italie, par laquelle beaucoup de cyclistes sont passés. Ce qui compte, ce n’est pas le pays d’où vous venez, mais l’équipe dans laquelle vous évoluez. »

Dopage ou pas dopage, peut-être le saurons-nous plus tard. Rien ne sert d’accuser dans le vent même s’il est bon de douter. Pour le moment, il n’y a qu’une chose à dire : bravo Poga !

 

Commentaires

C'est mieux directement sur l'application ! Essaie-la !