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Brésil, bilan à 4 mois de la Coupe du Monde!

Le Brésil, vu par tous comme le pays du ballon rond, aurait-il eu les yeux plus gros que le ventre?

A 4 mois du début de la Coupe du Monde de football, l'inquiétude monte.

Entre les révoltes de la population, les promesses économiques et les retards d'infrastructures, petit topo de la situation actuelle.

A force d'entendre leurs élus répéter que les investissements dans les événements sportifs à venir allaient permettre enfin de développer les différentes régions du pays, la population, confiante au départ, commence à apercevoir de réelles failles dans le système et clame haut et fort son mécontentement.

Les manifestations organisées via les réseaux sociaux prennent de plus en plus d'ampleur et deviennent de plus en plus violentes. La réponse de la police, tirs dans la foule à la balle en caoutchouc, estocades à la matraque, tout y passe. Déjà 2 morts, plus de 2000 blessés et plus de 2000 personnes incarcérées.

 

Cette rébellion est en partie due aux promesses économiques douteuses des pouvoirs politiques.

Le gouvernement s’attend à un impact positif sur la croissance de 0,4 % par an jusqu’en 2019 et à la création d’environ 600 000 emplois (dont la moitié temporaires) à l’occasion de la Coupe du monde.

Actuellement, la population ne voit que l'augmentation inexorable du coût de la vie mais aucune amélioration de son quotidien. Pire, des favelas entières ont été rasées pour montrer une belle image du Brésil et ainsi camoufler une situation économique et sociale précaire.

Des millions passent dans la construction d'infrastructures pour le Mondial ou les Jeux Olympiques de 2016.  Pour ne citer que cet exemple, chaque stade coûtera en moyenne 2 fois le stade de France, 500 millions, mais en ce qui concerne l'éducation, la santé et les transports, rien n'est fait.

La population est reléguée au simple statut de spectateur sachant que plus de 80% de la population ne saura pas se payer un ticket pour un match.

 

Pour ce qui est de la question: Les travaux seront-ils finis à temps ? Le OUI tend de plus en plus vers le NON.

Le Brésil est le pays à qui on a octroyé le plus de temps pour organiser sa coupe du monde: 7 ans. Pourtant, les retards s'accumulent. À l'heure actuelle, seulement 7 stades sont fins prêts, alors que l’instance internationale réclamait que 12 stades le soient pour le 31 décembre 2013.

Pour ce qui est des transports, métros, tramways, aéroports...  La plupart des travaux ne seront pas terminés à temps ! Ce qui risque de compliquer les déplacements sachant que la Coupe de monde se réparti sur 12 villes au 4 coins du pays, c'est-à-dire 9 millions de km² (300 fois la Belgique) . Le chantier du tramway de Brasilia, par exemple, qui avait été lancé en 2009 avant d’être suspendu deux ans plus tard pour cause de corruption, devait repartir de zéro. Tandis qu’à Sao Paulo, les travaux de prolongement des lignes de métro progressent lentement. Dans les aéroports aussi, il va falloir mettre les bouchées doubles pour accueillir le surplus de passagers attendu. Plusieurs compagnies aériennes préfèrent rester à l’écart, ne souhaitant pas essuyer les plâtres. La semaine dernière, une salle d’attente d’un terminal a été inondée à la suite de fortes pluies.

Les télécommunications et l’hôtellerie sont également loin de compte.

 

Le dernier point interpellant (ce n’est pas une blague): les chauffeurs de taxi n’ont aucun cours d’anglais financés par le gouvernement pour les préparer à l’accueil de tous les touristes, alors que les prostitués en ont…

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