Les albums Paninis qui ont bercé notre jeunesse tous les 4 ans sont de retour et envahissent le marché mondial à quelques mois de la Coupe du Monde. Notre pays et notre belle ville étudiante n'ont pas été épargnés par cette vague déferlante. Cette année, ce n'est plus seulement dans les cours de récré que les trocs s'organisent, mais dans de nombreux endroits et entre tous les âges.
60 centimes la pochette, c'est le prix que coûtent 5 de ces autocollants flanqués de la tête d'un des joueurs de la prochaine Coupe du Monde. 12 centimes pour disposer d'un simple bout de papier autocollant, c'est à priori du vol me direz-vous ! Mais le marketing réalisé autour de cette album est assez impressionnant, et la présence des Belges à la Coupe du Monde dope les ventes de la société italienne.
De plus en plus de personnes issues de toutes origines commencent à collecter les cartes pour compléter leur album. Du collectionneur compulsif qui achètera directement la grosse boîte de 100 pochettes, au plus jeune qui se contentera d'une ou deux pochettes par jour, chacun y trouve son compte. Alors que certains sont prêts à faire des kilomètres pour échanger des autocollants, d'autres se contenteront de les échanger avec leurs amis ou de trouver un groupe Panini sur Facebook au sein de sa propre ville. Vu que les Paninis fonctionnent si bien, de nombreux moyens sont mis à la disposition des collectionneurs pour terminer leur album. Que ce soit sur Facebook où un groupe réunissant de nombreux adeptes des Paninis sur Louvain-la-Neuve (qui compte plus de 250 membres) s'est créé, ou sur des sites créés spécialement pour réaliser ces échanges, les têtes des joueurs de foot envahissent notre quotidien à un mois et demi de la Coupe du Monde.
Mais derrière les Paninis, il y a aussi un business très juteux. Carrefour l'a d'ailleurs très bien compris en proposant à ses clients de leurs offrir des autocollants des Diables Rouges pour une certaine tranche d'achat. Panini, c'est effectivement une prévision de 75 millions d'autocollants vendus, déjà plusieurs ruptures de stock chez les libraires et au Siège central belge, ainsi qu'une tradition très bien rodée depuis le première album publié en 1970 à l'occasion de la Coupe du Monde à Mexico. En sachant qu'il faut 630 autocollants pour compléter entièrement l'album, un collectionneur normal, s'il a toutes les vignettes nécessaires directement, dépensera au minimum 75 euros. Mais, c'est bien connu, quand on collectionne, on ne regarde pas à la dépense pour faire des folies ! Sinon, il reste un moyen plus facile pour compléter son album. En effet, au Brésil, des malfrats ont attaqué un camion de Paninis et ont embarqué pas moins de 300.000 pochettes. Il est clair que ceux-ci auront de quoi finir quelques albums...
La marque italienne a donc encore de belles années devant elle. A force d'entendre parler de Paninis, on en oublierait presque la Coupe du Monde qu'il y a derrière. La vague folle des Paninis 2014 est lancée, et le compte à rebours aussi pour terminer son album avant le jeudi 12 juin, date du coup d'envoi du premier match du Mondial. Amateurs de ballon rond, là est notre vrai objectif...
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