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Un mardi au Coq Hardy !

Le Kot Ardoise vous présente avec humour quelques expressions de la langue française ;)

Mardi passé, c’était la petite casa du KAA et du Circo. C’était aussi un soir de Soirée Littéraire. En fait, maintenant que j’y pense, c’est peut-être là que tout a commencé. La violence était déjà bien présente : un voyage au bout de la nuit , faisant étape par le magasin des suicides, tout en prenant le soin de s’arracher le cœur. On a enchainé sur le débit de boisson. Faut le dire, on buvait à tire-larigot. Ouais larigot, comme la petite flûte : on faisait sortir le vin de la bouteille comme on aurait tiré le son du larigot. Là, on s’est dit qu’il fallait qu’on sorte. C’est qu’il était déjà 2h et qu’il y en avait trois qui râlaient comme des poux. Chose étrange, je n’en faisais pas partie cette fois. Je crois qu’ils en avaient marre de poireauter. Paraît que cette expression vient de « planter son poireau ». J’vous vois venir avec vos allusions sexuelles. N’y voyez rien de sexuel, cette expression rappelle simplement l’image d’un poireau planté bien droit et immobile (rien de bien folichon, à moins que…). J’aurais dû me douter qu’on n’était pas encore sorti de l’auberge à ce moment-là. L’auberge du vieil argot, hein. Celle qui veut dire « prison », d’où cette magnifique expression qui me permet de faire un clin d’œil à notre chère et tendre cokoteuse.

Bref, on est sorti. On a commandé des bières et on a trinqué (entendez « trinken ») comme au Moyen Âge, histoire de vérifier entre bons seigneurs que notre divin breuvage n’était pas empoisonné. On s’est lancé des paris débiles de bourrés. « Chiche que je lui pose un lapin » que mon cokoteur s’est écrié comme un con. Ouais, comme au XIXème, j’imagine. A cette époque, le poseur de lapin était celui qui faisait attendre son paiement, le lapin, ad vitam aeternam à la femme dont il avait profité. C’est qu’il faisait le mariole, le petit. Il se prenait pour Gaye-Mariole, un géant à la force herculéenne et au service de Napoléon qui aurait perdu tous ses moyens une fois en présence de son empereur.

La première dame du SDB et moi, on commençait à se sentir serrées comme des sardines. Alors on a fait ce qu’on fait à chaque fois dans ces cas-là : on a commencé à bourrer dans tout le monde. Et bien sûr, on a entrainé notre comédien préféré (et bar d’or du TUL à notre humble avis) avec nous. Ce dernier s’est empressé de nous dire que nous poussions le bouchon trop loin, en référence à la pétanque et au cochonnet qui s’appelait autrefois le bouchon (XIXème). On se sentait un peu bêtes alors on s’est calmées. Surtout qu’au même moment, mariole était en train de se prendre une droite. Faut préciser, il avait mis une gauche juste avant, le mariole. On a eu peur qu’il tombe dans les « pommes cuites ». C’est ce qu’aurait écrit George Sand à Madame Dupin pour exprimer son état de fatigue avancé. En tout cas, moi j’peux vous dire qu’il faisait plus trop le fier, le Gus ( <3 ). On l’a pris sous notre épaule et on a pris la poudre d’escampette. Ouais, on a escampé comme des lâches. La poussière du chemin se soulevait sous nos pas, un peu comme une poudre.

On est rentré. Il était presque 3h. On savait que dès le lendemain, on aurait la gueule de bois. La gueule aussi sèche que du bois, quoi. On savait aussi qu’on glanderait toute la journée dans le commu. Un peu comme ces « glandeurs » qui autrefois emmenaient leurs troupeaux de porcs sous les chênes pour qu’ils se nourrissent de glands. Une bête tâche, quoi. On mène quand même une belle vie de kapiste quand on y pense :)

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